Comment réussir dans votre environnement pro?

Un titre un peu racoleur sur les bords je dois l'admettre ; Il n'existe pas de formule magique pour "réussir" dans votre environnement professionnel et tout dépend de ce que vous mettez derrière le verbe "réussir". Pour ma part, je vais associer cela à l'évolution (poste, missions, salaire,...) mais vous le savez tout aussi bien que moi, il existe plusieurs types de réussite et la réussite ne se résume pas qu'à l'évolution.

Je voulais néanmoins profiter de cet article pour parler de stratégie professionnelle et vous amener à comprendre certaines postures à adopter pour pouvoir naviguer intelligemment dans votre structure.

Tout d'abord, le cliché "il faut travailler dur pour réussir" n'est que partiellement vrai ; Je suis persuadée que vous avec toutes eu un supérieur hierarchique qui ne touchait pas une bille en terme de technicité (en résumé, qui n'était pas bon à son poste) mais qui était parvenu à son poste en faisant de la flagornerie et le paon. Et je suis persuadée que vous avez très souvent remis en question la légitimité professionnelle de ces personnes que vous ne trouviez pas forcément compétente.

Et bien détrompez-vous ; Ces mêmes "imposteurs" ont compris que pour réussir dans une boîte, il fallait maitriser la stratégie "Smart Work + Hard Work" .

Je vous explique : La théorie qui dit que seul le travail paie est fausse car dans un environnement tel que l'entreprise dans laquelle les relations humaines influencent les décisions stratégiques ou économiques, il est important de savoir "jouer le jeu" (notez les guillemets) pour pouvoir naviguer efficacement.

Qu'est ce que j'entends par "Hard Work" ? C'est votre capacité à performer, à produire le travail dans les délais impartis, à dépasser vos objectifs, à faire preuve d'autonomie et d'initiative (à ne pas être dans la simple exécution mais aussi être force de proposition), à dépasser les attentes que vos supérieurs ont de vous par rapport à votre fiche de poste et surtout à être dans la maitrise de vos outils et périmètre.

En résumé, en parlant de "hard work", je fais référence à votre performance globale (technicité) et ceci doit représenter 70% de votre investissement , la première année. (Je reviendrai sur ce ratio, plus tard)

Robe et Pochette Nanawax

Lorsque je parle de "Smart Work", je parle de la capacité à créer du lien avec les leaders d'opinions , observer les collègues influents (managers, ...) , à vous montrer (afterwork, projets de groupe facultatifs, soirée d'entreprise) afin de vous montrer et communiquer votre potentiel et ambition aux bonnes personnes. Et très souvent , c'est ce qui représente un bloquant chez beaucoup de personnes car on estime que participer à ce genre d'activités revient à faire le "fayot" ou "l'hypocrite" et que votre humilité et votre travail paieront un jour. C'est parfois le cas, mais très souvent non car si les seules personnes qui connaissent votre valeur ajoutée sont les personnes de votre service et votre manager , cela revient à dire que vous remettez toute votre carrière entre les mains d'une seule personne (votre manager) et que vous n'êtes plus en position de maitrise de votre avancée dans la boite mais vous allez devenir attentiste du bon vouloir de votre manager de vous donner une chance; Par ailleurs, j'en ai déjà parlé avec vous sur Snapchat, il est très risqué de dire à un seul manager que vous avez envie d'évoluer car il suffit que cette personne quitte l'entreprise et vous devez recommencer à faire vos preuves auprès d'un nouveau manager. Alors que si vous aviez entrepris une première stratégie networking, vous vous faites voir , connaitre et entendre par plusieurs leaders d'opinion qui seront susceptibles de penser à vous lors d'une future opportunité. (Cela peut être le manager d'un service voisin au vôtre qui va chercher à vous débaucher pour bosser dans son équipe car il a entendu beaucoup de bien de vous et que vous avez su créer du lien avec lui, ...)

La stratégie "Smart Work" doit représenter 30% de votre investissement la première année.

Parlons maintenant du ratio 70% -30% ; La première année de votre prise de poste est dédiée à la maitrise des outils et des process, la compréhension et la mise en route des objectifs. De ce fait, il est important de focaliser sur la partie technique de votre travail et de vous investir afin de comprendre et maitriser votre périmètre. Et ceci doit représenter 70% de votre temps en entreprise la première année. Les 30% de temps restant (peut-être du temps extra-pro)doit vous servir à vous faire connaitre, à être identifiée par les décideurs, à permettre aux gens de savoir ce que vous faites et quelles sont vos idées et forces. Il faut également profiter de ce temps pour subtilement communiquer vos ambitions sur du court terme.

La 2e année sur votre poste, la tendance doit s'inverser; Vous n'êtes plus dans l'apprentissage des codes de l'entreprise mais dans la récolte des résultats (suite aux objectifs), donc il n'est plus utile de bosser comme un forcené pour tenter de produire.

Lorsque vous restez plus de 2 ans en mode "hard work" sur le même poste, vous risquez d'une part de vous épuiser, de manquer d'inspiration et de perdre lentement votre ambition mais surtout vous ancrez l'idée que c'est votre mode de fonctionnement et que l'entreprise ne peut pas vous demander moins et n'a pas besoin de vous donner plus car durant 24 mois, vous vous êtes donnée à 175% pour une rémunération qui n'est peut-être pas à la hauteur de votre investissement.

De ce fait, dès la 2e année, il faut mettre l'accent sur la partie "SMART WORK" et vous pourrez vous appuyer des retombées de votre travail de la première année, pour pouvoir communiquer plus concrètement votre ambition sur du court terme , notamment lors de votre évaluation annuelle, en demandant une réévaluation de votre rémunération, changement de poste, ...

La 2e année, le ratio est donc le suivant : 40% HARD WORK et 60% de SMART WORK.

Dans un monde idéal , en effet, les plus méritants, assidus, rigoureux, humbles et performants seraient ceux qui "réussissent" le mieux en entreprise mais ce sont qui restent très souvent dans la case "bon soldat". Vous savez, ce collaborateur, très bon, qui fait le job efficacement et même plus mais à qui on ne propose pas d'évolution car s'en séparer pourrait déséquilibrer le service et nuir au confort du manager.

La 3e année dans l'entreprise doit être décisive (les choses peuvent se faire avant mais attention à ne pas brûler les étapes et perdre en légitimité car vous n'aurez pas eu le temps de maitriser tous les outils) et doit vous permettre d'accéder à un nouveau poste ou toute autre projet que vous convoitiez.

J'ai beaucoup de mal avec l'idée "il faut bosser comme un chien pour réussir" car nous savons toutes que l'affect (smart work) influence toujours les décisions prises en terme de carrière donc n'oubliez pas d'en jouer et de miser dessus.

J'en parlerai plus en détail lors d'une prochaine newsletter Coaching RH (et si tu n'es pas encore inscrite , tu peux le faire ici)

Et en attendant la reprise des sessions Coaching RH , n'hésite pas à me poser toutes tes questions en commentaire !

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1 Commentaire

  1. Jen
    24 février 2020 / 12 h 29 min

    Merci pour ce superbe article qui tombe à pique!

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